L'Etranger : Au tribunal
Résumé des épisodes
précédents :
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Annonce de la mort de sa mère / Enterrement
-        
Rencontre avec Marie
-        
Rencontre avec Salamano et Raymond Sintès / Problème maîtresse
-        
Bain avec Marie 
-        
Intervention de la police chez Raymond
-        
Discussion avec Salamano 
-        
Proposition de son patron 
-        
Demande en mariage de Marie 
-        
Dialogue avec Salamano
-        
Déjeuner chez Masson / Meurtre 
-        
Arrestation / Juge d’instruction
-        
Vie en prison 
-        
Audition des témoins
-        
Plaidoirie / Réquisitoire
2 paragraphes : 1er :
La conclusion du réquisitoire
                          2e : Bref interrogatoire
de Meursault
Question : Comment
l’absurde se révèle-t-il dans cette scène ?
1er Axe :
Comment se développe la rhétorique du procureur et de la société ? 
2e Axe :
Le décalage entre les représentants de la justice et de la société et  Meursault
Développement :
1er Axe : 
Procureur:
Procureur de la République : avocat général représentant la société,
chargé de l’accusation et prononçant  un
réquisitoire.
1er § : 
-        
propos du
procureur au style indirect « que ».
-        
puis au style
direct 
> donner de l’importance à ses propos.
> montrer comment la rhétorique sociale va
écraser Meursault qui ne sait manier les armes de la rhétorique. 
Camus veut nous montrer et nous dégoûter de cette rhétorique absurde.
Absurde pourquoi ?
Trois  arguments utilisés par le procureur, montre l’absurdité de cette
scène et du procureur.
1) Absurdité de la thèse de la
préméditation (Discours du Procureur )
1er
raisonnement du Procureur:
- Il part d’un postulat (évidence
non prouvée) > être
humain a forcément des sentiments.
- Or Meursault  >
aucun sentiment.
- Donc Meursault n’est pas humain
> personne schizoïde. 
Ce raisonnement est un
syllogisme > Raisonnement déductif formé de 2 propositions et une conclusion
déduite du rapprochement des 2 propositions.
Conclusion fausse, car hypothèse
1, non démontrée. 
Donc 2e
raisonnement :
- Meursault > pas de sentiment
- Donc ne peut pas avoir commis
ce crime sous l’impulsion de sentiments.
- Pourquoi a-t-il tué ?
- Le procureur en déduit que son crime a été prémédité. 
>  raisonnement implicite > prouver que Meursault a prémédité son crime.
> Meursault n’avait aucun mobile de tuer cet arabe >
Meurtre sans mobile = impossible.
2
type de mobile (= cause) : - mobile affectif > sentiment
                                              - motif > mobile rationnel, raison calculée
2) Grandiloquence des procédés
Grandiloquence : Trouver
des bons arguments ( art du discours, manière solennelle) :
- Les phrases longues :
«…» (dernière du réquisitoire)
- Les phrases rythmées
(croissante et décroissante) : «…» (dernière du réquisitoire)
>
6/10/10/7/10/9/10/6/8/7/10  
- L’emploi d’un lexique
soutenu : « impérieux, sacré »
> champ lexical de la religion
                                                          « rien que de ».
- Emploi de figures de
style : oxymore > « pénible devoir », « cœur
léger »
                                              hyperbole > « horreur »,
« monstrueux », « jamais ».
3) Arguments douteux
Dans sa rhétorique > procureur ajoute 2 grands
arguments :  
- Sensibilité du procureur. 
Demander la peine de mort > devoir pénible > il le fait le cœur léger pour Meursault.
- Argument comparatif. 
Déjà demandé la mort > là il n’a aucun scrupule. 
Rien ne prouve que ce soit
vrai  > mais cela convainc le jury.
2e Axe :
- Dialogue raconté au style
indirect.
- Montre l’incompréhension
de Meursault vis-à-vis du procureur et des autres.
1) Décalage entre
Meursault et les autres Personnages
Décalage :
- Entre lui et les autres > avec « étonnement » > marque l’importance de la
sensation. 
L’étonnement de Meursault
par rapport à la violence du procureur
- Dans le dialogue (dialogue
de sourd) > Président questionne Meursault.
                                                     >
Meursault dit : « je n’ai pas eu l’intention de tuer l’arabe ».
- Par rapport au rang
social :
Le président s’exprime avec
des expressions du monde de droit : « système de défense » 
= organisé sa défense >
il faut raisonner , construire, enchaîner les idées 
> Meursault est sincère, il veut dire la vérité > ne peut pas élaborer un système
de défense.
Pour ça Il faudrait qu’il
manipule les évènements :
-         
Mis sa main au revolver
-         
Brûlure du soleil
-         
Goutte de sueur
Il faudrait ensuite
manipuler des raisons, échafauder un plan mais on s’échappe de la réalité.
- Président utilise du
vocabulaire judiciaire : « motif »
> motif : raison d’agir d’ordre intellectuel.
> motif = argument donc pas de sensation ,
d’émotion.
- Réponse de Meursault et
réaction du public
Meursault donne un mobile =
cause physique (soleil)
> rire du public et de
l’avocat
Conclusion :
Dans cette scène, l’absurde
se révèle :
- Dans la discordance
entre : discours du procureur / attitude de Meursault. 
> Procureur utilise rhétorique pompeuse pour accabler Meursault
> les paroles font rire. 
> Meursault totalement décalé par rapport à l’appareil
judiciaire et au public > on
a l’impression  qu’il n’appartient pas
au même monde que les autres.
L’absurde est dans
l’opposition entre :
-         
Un individu qui refuse le mensonge 
-         
La société qui l’écrase sous le mépris ou la
haine.  
 
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